Alors que l’épidémie de coronavirus, après s’être développée en Chine, se répand à une vitesse croissante dans le reste du monde, on peut se demander quelles mesures les habitants du Proche-Orient ancien prenaient dans des conditions analogues.
Des maladies contagieuses ont donné lieu à des épidémies qui ont décimé des familles, comme on l’apprend parfois incidemment. Un memorandum daté du xixe siècle avant notre ère rapporte les dépenses effectuées pour l’enterrement de l’épouse d’un marchand assyrien à Kanesh, en Anatolie centrale. Avant de mourir elle avait distribué ses biens par testament à ses deux fils qui vivaient auprès d’elle et à sa fille, une prêtresse résidant à Assur (Irak). Cette dernière finit par hériter de l’ensemble des biens de sa mère, ses deux frères, sans doute atteints du même mal que leur mère, ayant succombé à leur tour
Auteur: Cécile Michel est assyriologue et directrice de recherche CNRS au laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité, à Nanterre. Elle préside l’International Association for Assyriology
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