Vous êtes la coordinatrice scientifique du projet de recherche « Le Grand Entrepôt ». Qu’est-ce que l’« économie d’entrepôts » sur laquelle vous travaillez ?
Delphine Mercier1.
La question du stockage est aussi ancienne que la production de biens, mais elle prend une importance inédite aujourd’hui : les entrepôts sont en croissance dans le monde entier, en nombre comme en taille, et jouent plus que jamais un rôle majeur dans l’économie mondiale. Si on analyse l’ensemble d’une filière de production, on constate que ce que l’on pourrait appeler « la vie sociale des marchandises » passe systématiquement par ce type de lieux : qu’il s’agisse de l’assemblage, de la gestion d’achats, du conditionnement ou encore du recyclage… C’est la raison pour laquelle on parle désormais d’une « économie d’entrepôts ». Les entrepôts sont devenus des espaces de référence et de centralité dans les systèmes productifs, et à ce titre, ils induisent toute une activité économique formelle, mais aussi informelle dans les villes en marge desquelles ils s’implantent. Dans le cadre de notre projet de recherche intitulé « Le Grand Entrepôt »(link is external), nous souhaitons passer au crible toutes les strates et les implications de cette reconfiguration des systèmes productifs.
Pourquoi s’intéresser aux entrepôts en particulier, et pas aux industries par exemple ?
LIRE L’ARTICLE EN FRANCAISCet article Un monde d’entrepôts est paru initialement sur CNRS News National.
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