L’exercice de reconstruction en image des sites archéologiques auquel se livre Jean-Claude Golvin1 s’apparente à un numéro d’équilibriste : engagé dans une démarche scientifique, il n’a pourtant pas l’ambition de livrer un tableau totalement exact de ce que fut tel paysage ou telle ville antique. « Je travaille bien sûr en lien étroit avec les archéologues, mais mon rôle est aussi de les bousculer en les amenant à se poser des questions qu’ils ne se sont jamais posées, en les incitant à imaginer ce qui, il y a plusieurs siècles, ou même plusieurs milliers d’années, aurait pu être ». Autant de conditionnels et de jeux avec l’incertitude propres à déstabiliser le raisonnement cartésien de nombre de chercheurs ; et qui ont pu valoir l’accusation d’esbroufe à Jean-Claude Golvin, dont le trait si minutieux reflète pourtant un esprit d’une rigueur sans faille.
Cela fait près de 40 ans que cet architecte-urbaniste et archéologue dévoile au grand public, par ses dessins et ses aquarelles, des sites dont il ne reste le plus souvent que quelques pierres énigmatiques et sans saveurs pour les néophytes, même les plus curieux de civilisations anciennes. Spécialiste des amphithéâtres romains, auxquels il a consacré une thèse de doctorat en 1985, Jean-Claude Golvin a d’abord « reconstruit » sur le papier un nombre impressionnant de villes de l’époque romaine : Fréjus, Arles, Lutèce, Rome, Syracuse, etc…
Portrait de Nîmes à l’époque romaine
LIRE L’ARTICLE EN FRANCAISCet article Redonner vie à l'Antiquité est paru initialement sur CNRS News National.
Lire en entier