Voeux ParcourSup: 5 raisons de choisir une filière scientifique

Alors que nous approchons du mois de juin et du fatidique examen du bac, il se peut qu’il reste encore parmi les lycéens certaines personnes ne sachant pas ce qu’elles souhaitent faire une fois le diplôme en poche. En tant qu’acteur du programme PMIS (Promotion des Métiers de l’Ingénieur et du Scientifique), nous vous proposons à travers cet article de lister les principales raisons qui pourrait pousser les indécis à choisir une filière scientifique.

N.D.A : Les voeux Parcoursup se termine le 14 mars 2019, et peuvent encore être confirmés jusqu’au 3 avril 2019. Cet article s’adresse donc aux élèves de terminale qui hésitent encore sur leurs préférences, et il contient aussi des éléments de réflexion pour les élèves de seconde et première qui cherchent dès aujourd’hui à s’informer sur les filières scientifiques. Vous pouvez contacter l’ARISAL directement s’il vous reste d’autres questions sur l’orientation vers les filières scientifiques.

1- Une diversité de filières et d’accès

Fermons tout de suite la porte aux idées reçues : non, choisir de passer un bac S n’est pas le seul et unique moyen de suivre une filière scientifique. Il s’agit certes de la voie classique pour qui souhaite mener ce genre d’études, mais il peut y accéder autrement. En effet, il est possible pour les baccalauréats technologiques (notamment les filières STI2D ou STL) d’intégrer exactement les mêmes filières que ceux ayant choisi de faire un baccalauréat scientifique. D’ailleurs, on peut même voir aussi des élèves de filières économiques intégrer un cursus scientifique. On peut notamment citer la classe préparatoire hypokhâgne BL via laquelle il est possible d’accéder à des écoles d’ingénieurs comme l’ENSAI (Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse de l’Information) ou les ENS (Ecole Normale Supérieure – Ulm, Lyon ou Cachan)

Les filières, parlons-en, elles aussi pâtissent de nombreux a priori. Pour beaucoup, une fois le bac en poche, les seules options sont la fac (de médecine ou de sciences) ou une Classe Préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE, la fameuse  »prépa »), que nenni ! Tout comme il existe de nombreuses voies d’accès au parcours scientifique, celui-ci possède aussi de nombreux parcours d’études.

Tout d’abord, là où les personnes souhaitant suivre une formation dans un cursus ingénieur pourraient être rebutées par la difficulté de la prépa, sachez qu’en 2014, seul 40,6% des ingénieurs diplômés ont suivi une formation en CPGE, c’est donc loin d’être une obligation !

Il existe de nombreuses écoles d’ingénieurs privées qui recrutent directement au niveau baccalauréat. Appelées  »prépas intégrées », ces écoles permettent aux étudiants recrutés de suivre un cycle préparatoire de deux ans au sein de l’école, avant de l’intégrer, en contournant ainsi l’étape des concours généralistes, et en poursuivant après le bac une scolarité basée sur du contrôle continu et un passage au niveau supérieur conditionné sur des moyennes trimestrielles. Cette solution permet aux élèves sachant déjà précisément ce qu’ils veulent faire d’intégrer une école d’ingénieur particulière et d’obtenir leur diplôme sans avoir à passer aucun concours durant tout leur parcours.

De même, les étudiants souhaitant s’engager dans un cursus universitaire spécialisé sans avoir à passer 3 ans dans une licence généraliste, peuvent passer par de nombreux DUT ou BTS concernant de nombreux domaines scientifiques. Enfin, il est désormais possible pour les gens intéressés par les formations universitaires d’effectuer une formation en alternance. Même si ces formations sont encore peu répandues, on en compte de plus en plus, du DEUST au Master.

tableau des filières

Les différents parcours possibles pour devenir ingénieur/©IESF

2- Une reconnaissance du titre d’ingénieur à l’international, des études universitaires reconnues et valorisées

Le statut d’ingénieur, en France, est à la fois un titre et un diplôme. Concrètement, cela signifie qu’à l’étranger, même dans un pays où le diplôme (BAC+5) lui même n’aurait pas de valeur « officielle », le titre d’ingénieur lui est connu, valorisé, et très fortement recherché sur le marché de l’emploi international. Pour ce qui est des filières scientifiques universitaires, jusqu’à il y a encore quelques années, avoir un diplôme français ne garantissait pas sa validité à l’étranger (et inversement), mais aujourd’hui de nombreuses mesures permettent de faire valoir les études à l’international. Le système le plus connu des étudiants est le système européen de transfert et d’accumulation de crédits (les fameux crédits ECTS), qui permet non seulement de valider les diplômes au niveau international, mais aussi de bifurquer d’une formation à une autre (cf point N°5). Il est donc tout à fait possible d‘inclure dans son parcours universitaire, un ou plusieurs semestres dans un autre pays.  Dans les écoles d’ingénieurs, cette pratique étant d’ailleurs obligatoire, car les écoles habilitées à délivrer le diplôme d’ingénieur (habilitation délivrée par la CTI – Commission des Titres de l’Ingénieur) sont tenues d’inclure dans leur parcours un stage d’au moins 3 mois à l’étranger pour valider le diplôme. D’autres obligations pèsent sur les écoles d’ingénieur, comme celle de demander à leurs élèves un niveau minimum en anglais, ou encore l’obligation d’un stage de 3 mois en entreprise. Ce sont ces obligations qui fondent la renommée du titre d’ingénieur dans le monde entier.

tableau credits

Correspondance entre le niveau d’étude et les crédits ECTS/©Icademie

3- Une employabilité quasi immédiate

Dans la période actuelle, le temps nécessaire pour trouver un travail une fois le diplôme en poche est de plus en plus important. Force est de constater que ceci n’est pas un problème dans les formations scientifiques. Par exemple, en 2013, les diplômés de master scientifiques étaient 90% à avoir obtenu un emploi deux ans plus tard (dont 73% de CDI, postes dans la fonction publique ou professions libérales). Ce résultat est encore plus flagrant en sortie d’école d’ingénieurs, où six mois après leur diplôme, plus de 80% des nouveaux ingénieurs ont déjà trouvé un emploi (près des ¾ sont embauchés en CDI).

4- Un bon salaire et une progression rapide

Considéré comme un important critère de choix (après faire un métier que l’on aime bien sûr), le salaire en sortie des cursus scientifiques se révèle à la hauteur des études entreprises. En sortie de magistère-masters 2 scientifique, le salaire annuel brut moyen en début de carrière tourne est de 37 000 €. Il en va de même en école d’ingénieur où la rémunération annuelle brute médiane est de 34 300 € en début de carrière, puis de 58 000 € à mi-carrière (entre 35 et 39 ans) et atteint en moyenne 96 200 € en fin de carrière. Par ailleurs, non seulement le poste de départ est souvent très valorisé (75,3% des ingénieurs ayant un statut de cadre), mais il connaît aussi une évolution marquée allant rapidement jusqu’à des postes de directions de projets ou d’entreprise.

infographie

Quelques chiffres sur le métier d’ingénieur en France/©Cdefi/Studyrama

5- Une myriade de possibilités, d’orientations et de carrière

Le critère de choix le plus important lors de l’orientation est sans nul doute « faire un métier que l’on aime ». Malheureusement il est difficile d’être sûr qu’un métier nous plaise avant de l’avoir exercé ! Néanmoins, il faut garder en tête que le terme  »filière scientifique » est très vaste : rien qu’en comptant les sciences physiques, la santé, la mécanique et l’informatique, on atteint déjà en terme de formations plus de 1200 masters différents ! De même, il existe une multitude de métiers scientifiques accessibles en sortie de master, ainsi qu’avec un titre d’ingénieurs.

Alors certes, avoir beaucoup de choix est une chose, mais se tromper en est une autre. C’est sans compter sur l’un des plus grands atouts des formations scientifiques : il est toujours possible de changer de formation ou de métier en cours de parcours. Même si certaines formations sont plus spécialisées que d’autres, chacune d’entre elle repose sur un socle généraliste sur lequel on peut très facilement se spécialiser pour trouver un métier qui nous plait. Comme on a pu le voir au point deux, les crédits ECTS permettent de suivre rapidement une formation sans avoir à recommencer le cursus. Pour peu qu’on en aie l’envie, on peut très facilement évoluer, changer de carrière, ce ne sont pas les occasions qui manquent !

Que ce soit par la diversité, l’employabilité ou les possibilités de carrière, la filière scientifique a tout pour vous séduire. Loin des stéréotypes habituels du repaire de matheux ou d’asociaux, la filière scientifique est accessible à qui souhaite s’en donner les moyens et lui apportera un métier dans lequel il ou elle se plaira ! Pour finir, sachez qu’il est toujours possible pour ceux ayant toujours des doutes sur la saisie des vœux APB de suivre une procédure secondaire d’admission post bac durant l’été. Celle-ci est plus compliquée à entreprendre que la procédure classique, mais peut-être vaut-il mieux ça que de perdre une année !

Tristan Boscarolo
Rédacteur ARISAL
Pour la Junior-Entreprise Physique Strasbourg Ingénierie

 

  • Pour avoir plus d’informations sur la filière scientifique, n’hésitez pas à consulter le site de l’IESF
  • Pour en savoir plus sur l’ingénierie, consultez le site du CEFI
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