Comment aider l’agriculture à s’adapter au changement climatique et à protéger la biodiversité, tout en garantissant des rendements élevés ? Grâce aux arbres !
C’est le printemps ! Là, dans un champ verdoyant, des vaches paissent tranquillement, à l’abri des rayons du Soleil sous les frondaisons de plusieurs pommiers en fleurs. En guise de clôtures, des haies serrées où virevoltent des myriades d’oiseaux affairés. Ce paysage bucolique à souhait, parfait pour orner une boîte de camembert, semble tout droit sorti d’un imaginaire folklorique fait de traditions, de respect de l’environnement et de pratiques d’un autre âge. Paradoxalement, c’est l’avenir de l’agriculture !
Le bocage décrit est en fait un système agroforestier associant arbres et cultures ou pâtures dans les mêmes parcelles. Une très grande variété de telles pratiques existe dans le monde, et elles étaient encore majoritaires dans l’espace agricole au début du xixe siècle, y compris en Europe. Les systèmes agroforestiers ont néanmoins progressivement disparu des paysages ruraux, victimes de l’intensification et de la mécanisation. Pire, en Europe, l’agroforesterie était jusqu’à récemment ignorée par toutes les réglementations agricoles, aussi bien nationales que communautaires, ce qui de fait interdisait ces pratiques aux agriculteurs.
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