Disperser du fer dans l’océan, étaler de la mousse à sa surface ou pulvériser de l’eau pour former des nuages… Les idées pour piéger le dioxyde de carbone et refroidir le climat foisonnent. Mais sont-elles efficaces, faisables et sans risques ? Les données manquent, estiment les spécialistes de biogéochimie marine Philip Boyd et Chris Vivian.
L’horloge climatique tourne. Pour inverser la tendance, le monde mise sur les « technologies à émission négative », qui consisteraient à aspirer le dioxyde de carbone de l’atmosphère et à le piéger pour des siècles sous terre, dans les océans, ou sous le fond marin. Bien que ces technologies restent encore à développer, elles sont pourtant implicitement utilisées dans les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, il faudrait ainsi éliminer 20 milliards de tonnes de CO2 de l’atmosphère chaque année jusqu’en 2100.
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