Soixante ans après le Printemps silencieux de Rachel Carlson, presque 30 % de la gent ailée a disparu aux États-Unis. En cause : l’usage des pesticides, mais pas seulement.
En 1962, la parution du best-seller de Rachel Carson, Printemps silencieux, consacré aux menaces sur l’environnement, marqua une embellie de l’écologie aux États-Unis. L’interdiction du DDT en 1972 par la toute jeune Agence de protection de l’environnement (EPA) lui est directement imputable. Ce livre « a changé le cours de l’Histoire », selon Ernest Gruening, l’un des tout premiers sénateurs de l’Alaska. Alors que cette œuvre vient de souffler ses soixante bougies, l’occasion est bonne d’examiner si l’un de ses grands objectifs a été atteint : protéger la vie sauvage, en particulier celle des oiseaux.
Rachel Carson s’est emparée d’un sujet ardu – les dégâts des pesticides rémanents – qu’elle a traduit en une formule simple et poétique : un printemps sans chants d’oiseaux. Elle nous a demandé d’imaginer ce que serait notre monde si, au réveil, nous étions privés de ces mélodies. Avec élégance, elle nous a fait éprouver cette perte. Mais avons-nous réagi adéquatement à l’avertissement ?
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