Le vertige de l’infini

Tout au long de sa vie, Pascal s’interroge sur l’infini, notion qui imprègne son œuvre, tant mathématique que théologique.

Lorsque, dans les années 1630, Étienne Pascal introduit son jeune fils dans les salons intellectuels parisiens, il lui ouvre les portes d’un monde en pleine effervescence. Après les guerres de religion, la paix a fait renaître la vie de l’esprit et, comme l’Italie, où sont nées l’Académie dei lincei (des lynx) de Rome, ou l’Académie del Cimento (de l’expérience) de Florence, la France a vu fleurir les groupes intellectuels.

Chaque académie a sa spécialité, selon les goûts de ses membres. Jean-Antoine de Baïf (1532-1589) a réuni une société d’auteurs et de musiciens ; David Rivault, sieur de Fleurance (1571-1616), voulut créer une académie encyclopédique ; le minime Marin Mersenne crée, en 1635, une académie de mathématiques, berceau de la future académie des sciences ; jusque vers 1650, le cercle des frères Dupuy rassemblera le médecin et historien Gabriel Naudé (1600-1653), le critique, grammairien et philosophe François de La Mothe Le Vayer (1585-1672), le traducteur Nicolas Perrot d’Ablancourt (1606-1664), le grammairien et lexicographe Gilles Ménage (1613-1692) et Jean Chapelain (1595-1674), éminence grise du cardinal de Richelieu, pour parler belles-lettres, philosophie et sciences de la nature ; Jean-Jacques de Mesmes (1640-1688), président à mortier au parlement de Paris, réunira dans sa bibliothèque un groupe d’érudits, amateurs d’antiquité grecque et latine.

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