Pourquoi avoir décidé de travailler sur la Silicon Valley ?
Olivier Alexandre1.
À l’origine, je suis sociologue de la culture. Je venais de terminer ma thèse sur le cinéma français quand Netflix est arrivé en France en 2014, suscitant beaucoup d’inquiétude dans ce milieu. J’ai donc décidé d’y consacrer mon travail de post-doctorat, pour lequel j’ai été invité par l’université de Stanford, au cœur de la Silicon Valley. Je ne connaissais rien au monde de la tech, et je me suis vite rendu compte des difficultés que j’aurais à enquêter sur une entreprise telle que Netflix. Malgré des abords en apparence faciles – dans la Silicon Valley, tout le monde est en T-shirt, baskets et sweat à capuche, rien à voir avec les codes des lieux de pouvoir en Europe –, j’ai rapidement réalisé qu’il serait impossible d’ouvrir la double boîte noire des entreprises et des technologies. Mon travail sur Netflix s’est soldé par un échec, mais m’a permis de constater qu’il n’existait pas de travaux de sociologie globale sur la Silicon Valley elle-même, ses acteurs, ses règles de fonctionnement. Je me suis donc lancé dans ce travail complètement incertain et un peu fou, moi qui ne connaissais pas grand-chose à l’univers des nouvelles technologies ni à l’histoire de ce territoire.
Comment votre enquête s’est-elle déroulée ?
LIRE L’ARTICLE EN FRANCAISCet article Silicon Valley, un sociologue au royaume de la tech est paru initialement sur CNRS News National.
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