Des cités antiques en Amazonie

D’impressionnants complexes urbains en damier ont été dévoilés dans la vallée d’Upano, en Équateur. Taille, organisation, âge, longévité, localisation… ces sites bouleversent toute l’archéologie sud-américaine. Explications avec Stéphen Rostain qui a dirigé ces travaux.

Vous venez de publier une découverte importante(link is external)  sur les sociétés qui peuplaient l’Amazonie il y a quelque 2 500 ans. Comment s’inscrit-elle dans notre compréhension du monde précolombien ?
Stéphen Rostain1. Cela fait bientôt quarante ans que je travaille sur l’archéologie amazonienne. À l’époque, les archéologues se précipitaient comme des lucioles sur les pyramides mayas et les temples incas, mais peu s’intéressaient à l’Amazonie. Beaucoup pensaient que, sur deux mille ans et plus, la région n’avait été peuplée que par des tribus similaires à celles d’aujourd’hui. Hormis la poterie, on n’a longtemps pas su repérer leurs vestiges et traces camouflés par la forêt. J’ai rencontré de la résistance à mes débuts en Guyane, car cette opinion dépréciative sur les premiers peuples de la forêt était répandue. J’y ai malgré tout effectué des repérages aériens et découvert dans les savanes inondables côtières des milliers de buttes utilisées pour la culture, notamment du maïs. L’archéologie du paysage semblait donc dévoiler une autre facette du passé humain de la région.

Vous vous êtes intéressé à un site en particulier, la vallée d’Upano, en Équateur. Pourquoi ?

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Cet article Des cités antiques en Amazonie est paru initialement sur CNRS News National.

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