Ces dernières décennies, les apports de la psycholinguistique, de la psychologie cognitive et des neurosciences ont permis de mieux comprendre comment l’enfant humain accède au langage. Une palette d’outils et de techniques expérimentales ont en effet permis d’apporter de nouvelles réponses à une question qui occupe philosophes et pédagogues depuis des siècles.
Au début est la compréhension
C’est de manière très précoce que les premières compétences langagières s’observent chez le bébé. « Si on s’intéresse au début de l’acquisition du langage, il faut avant tout se pencher sur la question de la compréhension », affirme Anne Christophe, directrice de recherche au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique1 (LSCP). Il existe en effet un délai important entre le moment où les enfants commencent à comprendre ce qu’on leur dit et celui où ils se mettent à parler. « Par exemple, on sait que les premiers mots (“papa”, “maman”, “non”) commencent à être dits autour d’un an. Mais, dès 6 mois les enfants ont déjà une compréhension de mots très concrets comme “banane”, “main”, etc., explique Isabelle Dautriche, chercheuse au Centre de recherche en psychologie et neurosciences2. De la même manière, les enfants commencent à faire des phrases très tard, pendant la troisième année de vie. Pour autant, ils comprennent ces phrases bien avant cet âge. »
LIRE L’ARTICLE EN FRANCAISCet article Comment la parole vient aux enfants est paru initialement sur CNRS News National.
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