En 2014, vous avez démarré une collaboration avec le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm),1 qui souhaitait lancer un programme de développement de robots pour l’archéologie sous-marine. En quoi consistait-il ?
Vincent Creuze2 L’objectif était de parvenir à développer, en moins de 10 ans, des dispositifs destinés à fouiller à plus de 2 000 mètres de profondeur. En 2012, la France avait investi dans un nouveau navire, l’André-Malraux. Ce bateau de 36 mètres, spécialement dédié à l’archéologie sous-marine, possédait déjà des systèmes de levage et un laboratoire. La première étape, en 2013, a consisté à évaluer les systèmes existants, à savoir les robots industriels ROV3 utilisés dans les systèmes offshore.
Le Drassm s’est aperçu que ces appareils n’étaient pas faits pour l’archéologie sous-marine, car ils endommageaient souvent les objets prélevés. Il en a conclu qu’il devait développer ses propres systèmes robotiques. Il a alors lancé un programme destiné à tester, sur un chantier laboratoire à 100 mètres de profondeur, différents matériels et robots conçus au Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm)4.
Quelles étaient les caractéristiques des premiers robots ?
LIRE L’ARTICLE EN FRANCAISCet article Arthur, premier robot archéologue des abysses est paru initialement sur CNRS News National.
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